Fidèle à sa perception de la beauté et guidée par le Directeur de la Création Alessandro Michele, la Maison Gucci lance le nouveau compte
@guccibeauty qui présente des œuvres d’art transcendant les époques mais aussi les genres, les cultures et les lieux.
Les œuvres proviennent de musées, de galeries ou de collections privées parmi lesquels la galerie des Offices de Florence, le Metropolitan Museum of Art de New York ou le musée des Beaux-Arts de Reims. Des collaborateurs de Gucci Places ont également participé au projet, notamment le Los Angeles County Museum of Art (LACMA), qui a récemment accueilli la campagne #TimetoParr et Chatsworth House, dont les expositions sont soutenues par Gucci.
@guccibeauty présente la beauté sous toutes les coutures, des portraits égyptiens ultraréalistes datant d’il y a plus de 2 000 ans aux gravures sur bois populaires japonaises qui représentent la féminité, en passant par les tableaux afro-américains contemporains qui réinventent les canons de l’histoire de l’art. À l'occasion du lancement de ce compte Instagram, des experts nous expliquent le processus de sélection de ces œuvres d'art.
L’art est la façon dont l’humanité se documente elle-même. Ces œuvres reflètent la manière dont les artistes perçoivent non seulement leurs sujets, mais aussi leur société et leur civilisation. Chaque peinture immortalise un moment partagé concret. Parfois littéralement : les sujets peuvent se trouver dans le même atelier d’artiste. D’autres fois, cette rencontre est imaginée ; c’est le cas pour les sujets religieux ou historiques. Par exemple, le portrait de l’impératrice moghole Nûr Jahân, exposé au LACMA, la représente parée de joyaux rouges et verts scintillants et regardant sereinement devant elle.
La beauté représente un idéal propre à chaque lieu et à chaque époque, un style que l’artiste a souhaité préserver. Il peut s’agir de fronts dégagés et de cols montés, comme dans l’Angleterre élisabéthaine, mais aussi de la simple blouse d’une femme mexicaine comme dans le portrait de 1876 de Felipe Santiago Gutiérrez, l’un des premiers artistes mexicains connu à l’international.
Chaque portrait recèle un jeu de regard entre l’artiste et son sujet. Le regard masculin peut être une manière de consommer ou de contrôler son sujet, projetant sur la femme les attentes irréalisables imposées par la société. « Une femme doit continuellement faire attention à elle », écrit John Berger dans Voir le Voir. « Depuis sa plus tendre enfance, elle apprend, de manière très insistante, à s’examiner en permanence. » Les autoportraits d’artistes féminines sont particulièrement puissants, car ils montrent que les femmes s’envisagent comme créatrices en elles-mêmes.
La beauté évolue selon les époques et traverse les cultures. Le colonialisme et la mondialisation ont conduit à des rencontres politiques entre différentes normes esthétiques, à mesure que les idées étaient échangées. Une lithographie d’un artiste français utilise le langage visuel de l’aristocratie britannique pour représenter Nzinga Mbandi, une reine angolaise du XVII° siècle, bien que ses vêtements soient africains. D’un certain point de vue, c’est une image exotique, d’un autre, c’est un témoignage de l’influence africaine précoce sur le style occidental : Mbandi dégage une assurance saisissante.
Les représentations évoluent à mesure que l’ampleur de l’histoire de l’art devient manifeste. Cette collection permet d’observer à quel point la beauté n’obéit pas à une définition stricte mais consiste plutôt en un échange de regard entre artiste et sujet.
Les légendes Instagram sont rédigées par un groupe d'experts supervisé par Kyle Chayka aux perspectives différentes : critiques, journalistes ou artistes. Parmi ces spécialistes, on retrouve Tatiana Berg, Britt Julious, Larissa Pham ou encore Antwaun Sargent.
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